LE JOURNAL DE LOUISE B. – JEAN VAUTRIN
Dans les environs d’Auxerre, en pleine campagne française, une jeune prof d’anglais, Louise Anarcange, est violée par six de ses élèves après une fête de fin d’année où elle était conviée… Le Journal de Louise B n’est pourtant pas, comme on pourrait s’y attendre, le portrait d’une génération désabusée et ultra-violente. Le thème du « viol en réunion commis par des mineurs », comme on le dit dans les journaux, n’intéresse pas le romancier. Son propos se focalise tout entier sur la psychologie de son personnage. Louise, fille unique, fille modèle, a connu les souffrances d’une éducation stricte. Son père, le Dr Anarcange, l’a protégée et peut-être trop aimée. La question de l’inceste, subtilement omniprésente, explique peut-être qu’à 31 ans elle soit toujours vierge. Après le viol, Louise, qui a tout endossé jusqu’alors, explose littéralement : « J’envoie tout dinguer ! je me gratte la peau ! je me sens fourmiller des piqûres ! je me délivre de tout ce qui me retient ! ». Muette martyre, Louise Anarcange se transforme en Louise B, serial-killeuse, et c’est là que le roman de Jean Vautrin démarre véritablement pour mieux surprendre son lecteur. Pour l’occasion, l’auteur renoue énergiquement avec le genre du roman noir qui a fait son succès : Billy-ze-Kick, Bloody-Mary… –Denis Gombert
Mon avis :
Avant de donner mon avis sur ma lecture du moment, je souhaiterais vous parler d’un bouquin que j’ai lu il y a quelques mois maintenant.
C’est un ami à moi qui après l’avoir lu m’en a fait cadeau. Vous allez me dire, drôle de cadeau avec ce thème … Mais il connait mon amour pour les livres et encore plus pour ce genre de style littéraire.
Voilà, comment j’ai découvert « Le journal de Louise B. »
Bon si vous avez lu le résumé, vous avez bien compris que le thème est très difficile puisqu’il s’agit de viol.
Alors en commençant la lecture, mon avis est plutôt positif. Style d’écriture agréable et attrayant.
Par contre, au fur et à mesure de la lecture, j’avoue avoir senti une terrible angoisse. L’auteur raconte la scène du viol avec beaucoup de réalisme. Il arrive très bien à décrire ce que ressent la victime. Les mots qu’il choisit sont si dur, si hargneux, si si si … Cette partie du bouquin a été très difficile à lire pour moi. J’ai même failli zapper cette partie. C’est bien la première fois que ça m’arrive, mais le réalisme de l’histoire et des mots qu’il utilise pour expliquer ce drame sont bouleversant. On a l’impression d’être Louise, et de souffrir avec elle. C’est assez déroutant !
C’est un moment atroce d’un point de vue psychologique surtout, je suppose, lorsque l’on est une fille.
Ce traumatisme va provoquer chez elle des envies de meurtre. Elle se transforme alors en serial killeuse.
Là encore, l’histoire tient la route et les sentiments qui y sont décrits sont très fort.
On ressent tellement de choses différentes en lisant ce livre. Beaucoup de haine, de colère, de peine mais aussi et surtout de l’angoisse. Peut-être le fait d’être une fille multiplie ces sensations. Et en même temps, en lisant ce texte, j’ai eu presque le sentiment d’assister à la scène et d’être une vicieuse. Une impression malsaine. Berk … et pourtant, impossible de m’arrêter de parcourir les pages. On a tellement envie de savoir comment Louise surmonte ce drame. Comment ces meurtriers vont s’en sortir et comment ELLE va s’en sortir.
L’auteur de ce bouquin a réussi quelque chose de très fort, de bouleversant.
Pour ne pas rester sur quelque chose d’aussi sombre, pour avoir une autre image de cette auteur, je pense lire un autre de ces livres.
En revanche, je le déconseille fortement aux âmes sensibles ou aux personnes ayant subit des douleurs similaires.